Étude sur l’hyperaldostéronisme primaire

Un don de 4000 € a été remis au Professeur Françoise Archambeaud, endocrinologue au CHU de Limoges pour une étude en rapport avec l’hyperaldostéronisme primaire avec le service de médecine nucléaire:

Cette pathologie est à l’origine d’une cause curable d’HTA, habituellement associée à une hypokaliémie ; elle correspond à une sécrétion excessive d’aldostérone, ce qui engendre une rétention hydrosodée accrue dans l’organisme. Dans l’hyperaldostéronisme primaire, cette sécrétion est dite autonome, c’est-à-dire non liée à la rénine (hormone stimulant théoriquement la fabrication d’aldostérone).

En réalité, suspecter ou confirmer un hyperaldostéronisme primaire sur le plan biologique peut s’avérer difficile, les sécrétions d’aldostérone et de rénine étant pulsées, largement modifiées par certains traitements ou encore par le statut hydrosodé du patient.

Actuellement, le diagnostic d’hyperaldostéronisme primaire repose sur la combinaison des critères suivants :

  • HTA pratiquement constante,
  • tendance à l’hypokaliémie,
  • rénine basse et valeurs élevées d’aldostérone dans le plasma ou les urines des 24 heures. Il en résulte un rapport aldostérone/rénine augmenté

Utiliser les valeurs de rénine, d’aldostérone ou encore du rapport aldostérone/rénine comme critère biologique de diagnostic, implique de pouvoir déterminer des seuils au-delà desquels le diagnostic peut être suspecté. Ces seuils doivent être établis dans chaque laboratoire puisque les méthodes analytiques de mesure de la rénine et de l’aldostérone sont diverses. Hors, à ce jour, au sein du CHU de LIMOGES, nos valeurs de référence n’ont pas clairement été établies.

Ainsi, nous envisageons d’établir ces normes en étudiant une population témoin composée des volontaires sains, c’est-à-dire sans antécédents médicaux notables ni traitement en cours. Nous étudierons chez ces volontaires sains, principalement recrutés au sein du personnel soignant et des étudiants en médecine, les valeurs de rénine active et d’aldostérone plasmatique dosées par méthode RIA en position debout et couchée mais également les valeurs du rapport aldostérone/rénine plasmatique. Le nombre de sujets à tester reste à définir.

Définir des valeurs de référence pour l’aldostérone et leur rapport aldostérone/rénine permettrait d’améliorer le diagnostic biologique positif des hyperaldostéronismes primaires, toujours difficiles à l’heure actuelle compte tenu de l’implication de nombreux autres facteurs constitutifs ou acquis, propres à chaque patient. De façon plus globale, il s’agit d’améliorer la prise en charge de nos patients hypertendus.